Equilibre et performance sportive

 

  1. Introduction

L’équilibre est un aspect fondamental de la performance sportive, qu’il s’agisse de sports collectifs, où les athlètes doivent être en mesure de changer rapidement de direction, ou de sports de force, où la stabilité est essentielle pour générer une force maximale.

Selon Sarah Key, experte en physiothérapie, « l’équilibre est la capacité de maintenir ou de retrouver l’alignement correct du corps dans un espace donné en utilisant les informations sensorielles et les réponses musculaires. » –

C’est un élément clé car il permet aux athlètes de contrôler leur corps dans l’espace et d’optimiser leur capacité à générer de la force, de la puissance, de la vitesse de réaction et de l’agilité. En quelques sortes, il est à l’origine de nombreux éléments déterminants à la réussite.

 

  1. Comment le corps crée l’équilibre ?
    • A) La boucle sensori-neuro-motrice

Le système de contrôle de l’équilibre du corps repose sur une boucle sensori-neuro-motrice. Cette boucle comprend trois éléments clés:

  • Les capteurs sensoriels sont responsables de transmettre les informations sur l’environnement et sur l’état interne du corps, tels que la position des membres, la vitesse et l’orientation des mouvements.
  • Le système nerveux central analyse ensuite ces informations et contrôle les réponses musculaires pour maintenir l’équilibre et la stabilité du mouvement.
  • Les commandes du système nerveux central sont transmises aux muscles qui exécutent les mouvements pour corriger la posture ou compenser les perturbations pour maintenir l’équilibre.

 

Source : ebook Zhealth

 

 

  • B) Rôle des différents sens dans la création de l’équilibre
    • Vision

La vision joue un rôle crucial dans la création de l’équilibre. C’est en effet le sens dominant qui permet d’obtenir une image claire et précise de son environnement et de son corps. La vision nous aide à déterminer les mouvements que nous devons faire pour maintenir notre équilibre et à anticiper les mouvements futurs. En d’autres termes, elle nous permet de percevoir les mouvements rapides, les changements de direction et les obstacles qui pourraient perturber notre équilibre.

Il existe plusieurs études scientifiques qui ont démontré l’importance de la vision dans la création de l’équilibre. Par exemple, une étude publiée dans la revue « Gait & Posture » a montré que la suppression visuelle peut entraîner une réduction de la stabilité posturale et une augmentation des oscillations corporelles. Cette étude a également montré que la réintroduction de la vue peut aider à récupérer l’équilibre perdu montrant ainsi son importance.

 

  • Proprioception

La proprioception est un autre sens clé qui joue un rôle important dans la création de l’équilibre. Il se réfère à la perception consciente ou inconsciente de la position et du mouvement du corps dans l’espace. La proprioception implique la transmission d’informations à partir des récepteurs proprioceptifs situés dans les muscles, les tendons et les ligaments au système nerveux central.

 

Un exemple concret de proprioception en action peut être vu lorsqu’un athlète réalise une tâche telle que des squats sans perdre l’équilibre, malgré le poids sur ses épaules. Cela est possible grâce à la proprioception qui aide à maintenir la stabilité du corps en envoyant des informations sur la position des jambes et des hanches au système nerveux central. Un aute exemple dans les sports collectifs pourrait être un joueur de foot qui, sans regarder le ballon, peut sentir sa position dans l’espace et faire un contrôle du ballon avec le pied tout en regardant ailleurs afin de prendre des informations. La proprioception permet au joueur de comprendre sans la vue, où se trouvent son corps et les différents objets autour de lui, et de les utiliser pour effectuer des mouvements précis et contrôlés.

Le travail de la proprioception peut être amélioré en effectuant des exercices avec les yeux fermés. Dans ce cas, les athlètes sont obligés de se concentrer sur la proprioception pour maintenir leur équilibre, ce qui peut renforcer les récepteurs proprioceptifs et améliorer la capacité à contrôler le corps dans l’espace.

Des études scientifiques ont démontré l’importance de la proprioception pour la performance sportive. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Strength and Conditioning Research a révélé que des entraînements de proprioception peuvent améliorer la performance de saut et de contrôle du corps chez les athlètes.

En résumé, la proprioception est un sens crucial pour la création de l’équilibre qui aide les athlètes à maintenir la stabilité du corps pendant les mouvements sportifs. Travailler la proprioception, en effectuant des exercices avec les yeux fermés par exemple, peut renforcer les récepteurs proprioceptifs et améliorer la capacité à contrôler le corps dans l’espace.

 

  • Vestibulaire

Le système vestibulaire joue un rôle clé dans la création de l’équilibre. Il est responsable de la perception de l’orientation et du mouvement de la tête par rapport à l’environnement. Le système vestibulaire comprend les organes de l’oreille interne, qui envoient des informations au cerveau sur la position de la tête et les mouvements de celle-ci.

Des études scientifiques ont montré l’importance du système vestibulaire pour la performance athlétique. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Sport Rehabilitation a révélé que des programmes d’entraînement vestibulaire peuvent améliorer la stabilité, l’équilibre et la coordination chez les athlètes.

Dans les sports collectifs, le système vestibulaire est particulièrement important pour les mouvements de changement de direction rapides et les actions de jeu en hauteur, comme les sauts.

 

 

  • C) Emotion et équilibre

L’impact des émotions sur le traitement des informations sensorielles par le cerveau est un sujet de recherche important dans le domaine de la neurobiologie. Des études ont montré que les émotions peuvent affecter la manière dont le cerveau traite les informations sensorielles telles que la vision, la proprioception et l’équilibre interne.

Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry a examiné l’impact des émotions sur la stabilité posturale chez des sujets en bonne santé et a constaté que les participants qui étaient soumis à des stimuli émotionnels avaient une stabilité posturale réduite par rapport à ceux qui n’étaient pas soumis à des stimuli émotionnels.

De plus, une étude publiée dans le journal Frontiers in Human Neuroscience a examiné les effets de l’anxiété sur la capacité du cerveau à traiter les informations vestibulaires et proprioceptives et a conclu que l’anxiété peut réduire la capacité du cerveau à traiter efficacement les informations vestibulaires et proprioceptives, ce qui peut entraîner une altération de l’équilibre.

En résumé, les émotions peuvent avoir un impact important sur la façon dont le cerveau traite les informations sensorielles en ce qui concerne l’équilibre, ce qui peut avoir une incidence sur la performance sportive. Il est donc important de prendre en compte cet aspect lors de l’entraînement et de la préparation.

 

 

  • D) Le rôle du pied
    • Anatomie du pied

L’anatomie du pied est complexe et comprend 26 os, 33 articulations, 20 muscles et 107 ligaments. Le pied est divisé en trois sections principales : les os du tarse (os du talon et os du métatarse), le tarse moyen (os naviculaire, cunéiforme intermédiaire, cunéiforme externe et cuboïde) et les phalanges (os des orteils). Chacune de ces sections joue un rôle important dans la marche et l’équilibre.

Léonard de Vinci a dit « Le pied est un chef-d’œuvre de la mécanique, et l’œuvre la plus difficile de toutes. » Cela démontre la complexité et la finesse de la conception du pied, ainsi que son importance pour le corps humain.

Selon une étude publiée dans la revue International Journal of Sports Physical Therapy, les os du pied absorbent environ la moitié de l’impact lorsque le corps se déplace, ce qui en fait un composant crucial pour la protection des articulations et des ligaments du corps. De plus, les muscles du pied jouent un rôle clé dans la stabilisation de la marche et de la course. Les récepteurs proprioceptifs dans le pied envoient des informations au système nerveux central sur la position et le mouvement du pied, ce qui aide à maintenir l’équilibre dynamique.

En résumé, l’anatomie du pied est un système complexe de structures osseuses, musculaires et sensorielles qui travaillent ensemble pour soutenir le corps et maintenir l’équilibre.

Source :dessin de Brett Golliff

 

  • Aspect sensoriel

Le pied est un organe complexe qui comporte un nombre important de récepteurs sensoriels, ce qui lui permet de remplir une fonction importante dans la perception de l’environnement. Les récepteurs tactiles et proprioceptifs situés dans le pied sont responsables de la perception des informations sur la forme, la texture et la consistance du sol ainsi que sur la position et le mouvement du corps. Ils jouent un rôle clé dans la prévention des chutes et la stabilité générale.

En outre, la partie sensorielle tactile du pied est une composante importante de l’équilibre. Les récepteurs de la peau du pied sont responsables de la sensation de pression et de mouvement, permettant ainsi à notre corps de savoir comment se positionner et se déplacer. Cependant, certains problèmes peuvent affecter la sensation tactile des pieds, comme l’hypersensibilité.

 

 

  1. Les mouvements spécifiques et l’importance de l’équilibre
    • La stabilité et le contrôle lors des exercices de force athlétique

Le pied joue un rôle crucial dans la transmission de la force du corps au sol. Les muscles du pied, tels que les muscles du mollet et les muscles de l’arche plantaire, agissent ensemble pour contrôler les mouvements du pied et transmettre la force de manière efficace. La posture et la forme du pied peuvent également affecter la transmission de la force, en créant des vecteurs de force différents qui peuvent influencer les mouvements dans tout le corps.

L’exemple parfait pour illustrer ce concept est le squat, un mouvement de musculation commun qui implique une flexion de la jambe et un pliage du genou. Pour effectuer un squat correctement, il est important de maintenir une bonne stabilité du pied et de la cheville. Si les muscles du pied ne fonctionnent pas correctement, cela peut entraîner une perte de stabilité et une réduction de la force exercée.

Des études ont montré que l’entraînement des muscles du pied peut améliorer la stabilité et la performance dans les mouvements de musculation. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Strength and Conditioning Research a examiné les effets d’un entraînement de proprioception sur la stabilité et la performance dans le squat chez des athlètes. Les résultats ont montré que l’entraînement de proprioception a amélioré significativement la stabilité du pied et la performance dans le squat.

En résumé, le pied est un élément clé de la transmission de la force du corps au sol. L’entraînement des muscles du pied peut améliorer la stabilité et la performance dans les mouvements de musculation, tels que le squat. Les études scientifiques continuent de souligner l’importance de l’entraînement des muscles du pied pour améliorer la performance physique globale.

 

  • L’importance de l’équilibre pour la vitesse de réaction

L’équilibre joue un rôle crucial dans la vitesse de réaction. La vitesse de réaction désigne la rapidité avec laquelle une personne peut réagir à un stimulus. Ce peut être un stimulus visuel, auditif ou tactile, et cela peut inclure une réponse physique ou mentale. Dans le contexte du sport, la vitesse de réaction est souvent associée à la rapidité avec laquelle un athlète peut réagir à une situation donnée. Par exemple, un joueur de basketball qui peut rapidement réagir à une passe et sauter pour intercepter aura une meilleure chance de performer. De même, un boxeur doit être capable de réagir rapidement aux coups de son adversaire pour éviter les coups ou contre-attaquer au bon moment.

L’équilibre est un aspect crucial de la vitesse de réaction car il détermine la stabilité et la contrôle sur le corps. Une personne qui a un bon équilibre sera en mesure de se déplacer rapidement et avec précision, ce qui lui permet de réagir plus rapidement aux stimuli. Un mauvais équilibre peut ralentir la vitesse de réaction car le corps doit compenser pour maintenir la stabilité, ce qui peut entraver la capacité à effectuer des mouvements rapides et précis.

 

D’après l’article « The role of balance in reaction time » publié dans le Journal of Sport Rehabilitation (Kaminski, J.W., et al., 2013), « les données suggèrent que les déficits d’équilibre peuvent entraver la vitesse de réaction en limitant la capacité du corps à effectuer des mouvements rapides et précis ». Les auteurs de l’article ont également noté que les athlètes qui présentent des déficits d’équilibre peuvent être plus vulnérables aux blessures …

 

Référence:

Kaminski, J.W., Hryszko, M.T., Hanney, W.J., & Pitney, W.A. (2013). The role of balance in reaction time. Journal of Sport Rehabilitation, 22(2), 129-135.

 

 

  1. Comment travailler l’équilibre
    • Tester son équilibre
      • Romberg

L’équilibre peut être mesuré à l’aide de différents tests, notamment le test de Romberg. Le test de Romberg implique de se tenir debout avec les pieds joints sur une surface plane, les yeux fermés et les bras tendus en avant, ce qui mesure la capacité du corps à maintenir son équilibre en l’absence de stimulus visuel.

Selon l’article « Assessment of balance and postural control » de J. C. Hsiao et al. publié dans la revue Physical Therapy, le test de Romberg est un outil utile pour évaluer les capacités de contrôle postural et d’équilibre chez les patients atteints de différents troubles médicaux. (Hsiao, J. C., et al., 2014).

En outre, selon une étude publiée dans la revue Journal of Strength and Conditioning Research, l’entraînement à l’équilibre peut améliorer significativement les performances du test de Romberg chez les athlètes, ce qui peut conduire à une meilleure performance athlétique globale (Behm, D. G., et al., 1995).

 

Références :

Hsiao, J. C., Lin, C. C., & Lin, Y. J. (2014). Assessment of balance and postural control. Physical Therapy, 94(2), 190-199.

Behm, D. G., Drinkwater, E. J., Willardson, J. M., & Cowley, P. M. (1995). Maintenance of balance ability with age. Journal of Strength and Conditioning Research, 9(4), 241-246.

 

  • Y balance test

Le test de Y balance test est un outil utilisé pour évaluer l’équilibre et la stabilité du corps. Il mesure la capacité d’un individu à maintenir l’équilibre lors de mouvements réalisés dans différentes directions. Ce test est considéré comme un indicateur fiable de la performance fonctionnelle et de la capacité à prévenir les blessures liées au mouvement.

Le test de Y balance se compose de trois étapes principales. Tout d’abord, le sujet se tient debout sur une jambe, puis tend la jambe vers l’avant, vers l’arrière et vers le côté. Les mouvements sont mesurés par un capteur de mouvement, qui enregistre la distance parcourue par le pied tendu. Les résultats peuvent être utilisés pour évaluer la symétrie des mouvements, la capacité de stabilisation de l’équilibre et la capacité à maintenir la stabilité lors de mouvements imprévus.

Le test de Y balance a été largement étudié dans la littérature scientifique, avec des résultats démontrant son utilité pour prédire la performance athlétique et la vulnérabilité aux blessures. Par exemple, dans une étude publiée dans le « Journal of Sport Rehabilitation » en 2012, les auteurs ont examiné l’association entre les résultats du test de Y balance et les performances de saut chez des athlètes de basketball. Les résultats ont montré que les scores de Y balance étaient fortement corrélés avec les performances de saut.

Sources:

Gribble, P. A., & Hertel, J. (2012). The Y Balance Test™ and injury prediction in collegiate athletes. Journal of Sport Rehabilitation, 21(3), 264-270.

 

  • Les exercices à réaliser en routine pré-échauffement

L’entraînement du pied peut être un élément important pour améliorer la performance sportive et prévenir les blessures. Pour activer le pied tactilement et stimuler la proprioception, certains exercices peuvent être effectués avant l’entraînement.

Une technique appelée neurospike peut être utilisée pour activer le pied. La neurospike consiste à utiliser une balle de massage ou un objet similaire pour stimuler les récepteurs tactiles de la plante du pied. Cela peut aider à améliorer la sensibilité du pied et à renforcer les muscles.

 

Ensuite, il peut être utile de faire des exercices pour stimuler la proprioception du pied. Cela peut inclure des exercices qui visent à dissocier l’hallux des autres orteils. Vous pouvez retrouver une vidéo reprenant ces exercices sur l’instagram.

Des études ont montré que ces types d’exercices peuvent aider à améliorer la stabilité et la coordination des pieds, ce qui peut avoir un impact positif sur la performance sportive et prévenir les blessures. Dans une étude publiée dans le Journal of Sport Rehabilitation, les auteurs ont constaté que les athlètes qui avaient effectué des exercices de proprioception du pied avaient une meilleure stabilité de la cheville et une réduction du risque de blessure (Morrissey et al., 2014).

En conclusion, en incorporant des exercices pour activer le pied tactilement et stimuler la proprioception, les athlètes peuvent améliorer la performance et prévenir les blessures. Il est important de toujours consulter un professionnel avant de commencer un nouveau programme d’entraînement pour s’assurer que les exercices sont sécuritaires et appropriés pour chaque individu.

Références :

Morrissey, M. C., Delahunt, E., & Caulfield, B. (2014). The Effect of Foot Proprioception Training on Ankle Stability, Balance, and Injury Rates in Athletes. Journal of sport rehabilitation, 23(4), 301-308.

 

  1. Conclusion

En conclusion, l’équilibre est un élément clé pour la performance sportive, en permettant aux athlètes de contrôler leur corps dans l’espace et d’optimiser leur capacité à générer de la force, de la puissance et de la vitesse de réaction. Le système de contrôle de l’équilibre du corps repose sur une boucle sensori-neuro-motrice, incluant les capteurs sensoriels, le système nerveux central et les réponses musculaires. La vision et la proprioception sont deux des sens les plus importants pour la création de l’équilibre. Le pied est la partie du corps la plus essentielle qui intervient sur ce phénomène.

Sans équilibre, vous serez toujours sous-performant !

Si vous désirez en savoir plus ou réaliser un bilan spécifique, contactez votre coach ou Alphaneurotraining sur instagram.

 

Article écrit par Nicolas MICHOU-SAUCET

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Impact de la musique sur la performance en sport

 

L’importance de la musique dans le sport :

On a tous déjà, avant une séance ou une série, mis nos écouteurs et monté le volume à fond pour se mettre dans sa bulle. Mais quelle impact à réellement la musique sur les performances sportives ??

 

Si on se base sur notre ressenti, la musique nous transmet des émotions, elle nous transporte et peu jouer sur notre humeur (joie, tristesse, colère, etc.). Dans le cadre du sport on peut dire qu’elle agit comme un ergogène (c’est-à-dire une influence extérieure agissant sur la performance sportive).

 

Approche scientifique :

La plupart des expériences menées ont été faites sur des sports à tendance plutôt aérobie (longue durée, endurance), mais qu’en est-il des sports de force ?

Une équipe de l’université de Stanford en Alabama a réuni des pratiquants de musculation qui ont réalisé une série de développé couché à l’échec, avec leur musique préférée et avec une musique qu’ils aimaient le moins.

Tous les participants devaient réaliser deux séries de développé couché à 75% de leur 1RM (préalablement évalué) jusqu’à l’échec, avec leur musique préférée et avec la musique qu’ils aimaient le moins. Les deux séries étaient réalisées dans un ordre aléatoire pour tous les participants.

 

De plus, lors de chaque série, les participants avaient pour consigner de maximiser la vitesse de chaque répétition. Un transducteur linéaire (GymAware) permettait de déterminer la vitesse et la puissance produite lors des trois premières répétitions.

 

Enfin, après chaque série, la motivation était mesurée via une échelle analogue visuelle qui consistait en une ligne de 100mm allant de « pas du tout motivé » à « motivé au maximum ». Les pratiquants devaient indiquer sur cette ligne comment ils ressentaient leur motivation pendant les séries.

 

Et les résultats sont formels, les performances des athlètes changent complètement en fonction de la musique écoutée :

  • Quand la musique écoutée est leur préféré, le nombre de répétition à l’échec est en moyenne de 11 (contre 9 quand la musique est la moins aimée). (FIGURE 1)
  • La motivation est bien plus élevée également lorsque la musique est aimée par l’athlète (80mm/100mm contre 19mm/100mm quand la musique plait peu)(Figure 2)

  • La puissance relative est aussi plus grande (2,6 W/Kg contre 2,45W/Kg) (Figure 3)
  • Et enfin la vitesse moyenne est plus élevée (0,65 m/s contre 0,4 m/s) (Figure 4)

 

 

Un des mécanismes qui pourrait expliquer ce phénomène est le principe de dissociation, en effet la musique permettrait de moins se concentrer sur la fatigue ressentie durant l’effort.

Ce qui est certain, c’est que la musique joue sur nos humeurs.

 

Les psychologues s’accordent à dire que la musique extrait le positif tout en réduisant l’anxiété. En effet la musique permet de faire ressentir plus de plaisir et moins de douleur lord de l’exercice sportif, grâce à l’augmentation de l’adrénaline et de la dopamine.

 

Même si elle n’améliore pas nos performances, s’entraîner avec une musique que l’on aime semble nous donner plus d’énergie et de motivation. Et comme souvent le moral influence le physique si la motivation vient à manquer à la salle à cause de la fatigue du stress de la journée de travail choisir une bonne playlist peut permettre de se remotiver et de travailler efficacement (en tous cas aussi bien qu’un jour de motivation « normal »).

 

Si on suit le fait que la musique peut influencer nos performances alors peut-on dire que c’est un dopage naturel ??

Pour appuyer ses propos basons nous sur l’utilisation de la musique lors des compétitions sportives. Par exemple il est interdit d’écouter de la musique lors de compétitions d’athlétisme, ou dans les compétitions de forces (haltérophilie, power lifting) car elle permet une augmentation de ses performances là où on cherche une équité entre participants (source : Règlement de la FFHM).

 

Conclusion :

Cela montre bien que la musique à un réel impact sur les performances sportives et que le choix de la musique peut permettre de se surpasser sur un temps donné. Ses effets sont néanmoins différents en fonction des personnes, certains sont moins sensibles aux effets ergogènes de la musique, tandis que d’autres seront transcendés en sa présence. Et vous, quel effet a la musique sur vos performances ?

 

 

Article écrit par Tom BROUSSE

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Qu’est ce que le Powerlifting ? (Force athlétique en français)

 

Un peu d’histoire :

Pour faire un bref résumé de l’origine de la force athlétique, cela a commencé aux alentours du 19 ème siècle par des hommes qui soulevaient des grosses charges à un ou deux bras pour le spectacle comme dans les cirques. Peu de temps après, les premiers clubs d’haltérophilie voient le jour ainsi que les premiers concours, on parle là de l’année 1887.

S’en est suivi la première apparition aux JO de 1896.

Les épreuves resteront les 2 mouvements d’haltérophilie (arraché et épaulé jeté) ainsi que le développé à deux bras au-dessus de la tête (développé militaire).

Suite à de la « triche » sur le dernier mouvement, des athlètes venants se pencher en arrière pour soulever plus lourds malgré le risque accru de blessures. Celui-ci fut abandonné, c’est donc en 1972 avec la création de L’IPF (international powerlifting fédération) que l’haltérophilie et le powerlifting se séparent.

L’haltérophilie gardant l’épaulé-jeté et l’arraché, tandis que la force athlétique sera elle composé du squat et du développé couché jusqu’en 1977 où le soulevé de Terre fut ajouté.

 

Aujourd’hui, L’IPF est devenu la FFForce et organisé des compétitions de force athlétique, de kettlebell, macebell, la force endurance, le culturisme et le bras de fer sportif.

 

 

Comment se passe une compétition ? :

Maintenant que vous connaissez son histoire, je vais vous expliquer le but et les règles de la force athlétique.

 

Le fonctionnement est assez simple, soulever le plus de poids sur 3 mouvements, toujours dans l’ordre suivant :

Le squat :

Une flexion/extension de jambe avec une barre positionnée sur les épaules. Normalement si vous avez déjà été dans une salle de sport vous connaissez.

Le jour de la compétition pour être validé, l’articulation de la jambe doit être plus basse que le genou, on « casse la parallèle ». Vous avez 3 essais pour réaliser la plus grosse barre.

 

Le développé couché :

Si vous avez validé au-moins une barre sur 3 au squat, on passe au développé couché.

 

Couché sur un banc, le but est de faire une flexion extension des bras avec le plus de poids sur une barre en faisant une pause sur la poitrine avant de remonter.

 

 

Surement le mouvement le plus controversé, avec parfois des athlètes capables de réaliser un ponte avec leurs corps pour réduire la distance à parcourir de la barre. La règle vient d’être changée cette année pour éviter ce genre de chose.

 

Le soulevé de terre :

Vous avez réussi votre squat, puis votre développé couché arrive l’ultime épreuve, le soulevé de terre.

Le but est simple, soulevé la barre du sol à bout de bras pour l’amener au niveau du bassin. Une fois le corps en extension complète l’essai est validé.

 

 

 

 

 

Les différentes catégories :

 

Par question d’égalité, les compétitions de powerlifting sont séparées en plusieurs catégories de poids, d’âge et de sexe. Vous imaginez bien qu’un homme de 30 ans qui pèse 120kg soulèvera plus qu’une femme de 16 ans pesant 45kg. Même si on pourrait voir des surprises parfois !

 

Catégories d’âge : (homme et femme)

 

  • CADETS, 15 et 16 ans
  • SUBJUNIOR, 17 et 18 ans
  • JUNIORS, de 19 à 23 ans
  • SENIORS, de 24 à 39 ans
  • OPEN, de 17 ans à plus
  • MASTER 1, de 40 à 49 ans
  • MASTER 2, de 50 à 59 ans
  • MASTER 3 de 60 à 69 ans
  • MASTER 4 de 70 ans à plus

 

Catégories de poids :

Masculin :

  • les -53kg (catégorie exclusive aux cadets, subjunior et junior)
  • les -59kg
  • les -66kg
  • les -74kg
  • les -83kg
  • les -93kg
  • les -105kg
  • les -120kg
  • les +120kg

 

 

 

Féminin :

  • les -43kg (catégorie exclusive aux cadets, subjunior et junior)
  • les -47kg
  • les -52kg
  • les -57kg
  • les -63kg
  • les -72kg
  • les -84kg
  • les +84kg

 

 

Les équipements autorisés et obligatoires :

 

Il existe deux catégories de compétitions avec combinaison rigide ou sans, je me concentrerai sur les équipements sans combinaisons rigides, étant les plus répandus.

 

Les équipements obligatoires :

 

  • Une paire de chaussettes longue (jusqu’aux genoux)
  • Une paire de chaussons/chaussures plates
  • Une combinaison souple (singlet)

 

Les équipements autorisés :

  • Ceinture de force
  • Bande aux poignets
  • Magnésie
  • Le talc
  • Chaussures d’haltérophilie
  • Genouillères souples

 

Les différents niveaux en force athlétiques :

Vous connaissez maintenant, les mouvements, les catégories et l’équipement, maintenant où vous situez vous aux niveaux performances :

Selon l’addition des poids que vous êtes capable de soulevé vous avez accès à plusieurs niveaux qui peuvent vous ouvrir différentes compétitions.

 

Pour l’exemple, prenons le cas de Jeanne 30 ans pesant 60 kg, elle est donc en sénior/open femme catégorie -63kg. Si elle veut participer aux compétitions nationales Françaises, elle devrait cumuler un poids de 360kg minimum sur ces 3 mouvements : 140kg squat + 80kg développé couché + 150kg soulevé de terre = 370kg c’est validé. Ça aurait pu être 180kg squat, 90kg développé couché et 100kg soulever de terre, cela n’a pas d’importance.

 

Senior / Open féminine
Catég. R3 R2 R1 Nat. Col Fran Europe Monde
47 130 182,5 220 260 290 315 345
52 145 202,5 247,5 310 325 365 385
57 165 230 280 340 370 395 415
63 170 237,5 290 360 395 430 460
69 172,5 240 292,5 370 410 460 480
76 175 245 297,5 375 420 480 510
84 180 252,5 305 385 460 500 520
84+ 185 260 315 390 490 530 580

 

 

Voici en lien les minimas des autres catégories ci-dessous :

https://www.ffforce.fr/fr/nos-disciplines/force-athletique-ffforce/minima-force-athletique.html

Et toi, tu attends quoi pour te mettre au powerlifting ?

 

Article écrit par Thomas LE SOLEU

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